Sucreries cinghalaises et tamoules du Nouvel An au Sri Lanka
Sucreries cinghalaises et tamoules du Nouvel An au Sri Lanka Les célébrations du Nouvel An sri-lankais, cinghalais et...
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Rencontre aujourd’hui avec Alexandre, un voyageur peu ordinaire. Il a en effet décidé de se lancer dans un tour de l’Inde de près d’un an et demi avec ses pieds pour seul moyen de locomotion. Sur la route depuis début juin, il s’est déjà lancé à l’ascension des sommets du Ladakh avant d’arpenter les sentiers du Penjab.
1/ Alexandre, peux-tu dans un premier temps nous expliquer le pourquoi de ton voyage ?
J’ai toujours un peu de mal à répondre à cette question. Je pourrais dire que je voulais voyager lentement, me lancer un défi physique, me rapprocher de la nature, tester mes facultés d’adaptation, avoir de la matière pour écrire un livre, être au plus près des populations locales, etc. Mais je crois que des raisons profondes, il n’y en a tout simplement pas. J’avais juste envie de le faire. Comme le dit très justement Nicolas Bouvier dans L’usage du monde, « un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même ».
2/ Tu avais déjà voyagé en Inde en moto mais cette fois-ci qu’as-tu découvert de plus en voyageant à pied ?
La première chose que l’on découvre quand on voyage à pied, ce sont les ampoules et les douleurs aux épaules, à cause du sac à dos. Une fois le corps adapté et l’esprit libre de se focaliser ailleurs que sur nos douleurs, c’est un monde nouveau qui s’ouvre à vous ; le monde du présent. Quand on se déplace à pied, dans un pays aussi grand que l’Inde, on vit un peu hors du temps. Il faut plusieurs jours, voir semaines pour que les paysages changent. L’issue du périple paraît tellement loin qu’on n’arrive même pas à l’imaginer. Du coup, on vit dans le présent. On se satisfait de ce que l’on a. S’arrêter sur le bord d’un chemin pour manger une pomme devient un moment magique. On trouve une petite chenille et on passe 15 minutes à l’observer se mouvoir. Tout devient beau, tout devient fascinant.
3/ Comment se passe le contact avec la population locale ?
Les Indiens sont des gens extrêmement chaleureux. Je suis accueilli comme un roi. Je suis toujours surpris par le respect que les gens ont envers un voyageur. Et pourtant, je suis loin d’être présentable avec ma grosse barbe, mes vêtements couverts de poussière et mon gros sac à dos. Mais les gens ne s’attardent pas sur les apparences. Ils sont contents de pouvoir aider, de faire découvrir leur culture, leurs plats, et de parler anglais.
4/ Tu as fait pas mal de trek au Ladakh, quelle a été la vallée que tu as préférée ?
La partie Est de la Nubra Valley est magnifique. C’est un condensé de ce que peut offrir la nature : beaucoup de verdure, l’odeur de la sève des arbres, une rivière bleu turquoise avec des bancs de sable sur lesquels on peut faire un feu pour manger, le tout entouré par des montagnes de plus de 5.000m.
Oui, quand je suis arrivé au Punjab, j’en ai profité pour faire un détour de quelques jours afin de visiter le fameux Temple d’Or, à Amritsar. Une merveille !! Si vous y allez, n’oubliez pas de visiter les cuisines du temple qui servent gratuitement des milliers de repas par jour aux pèlerins et aux visiteurs. La taille des marmites est proportionnelle au nombre de repas distribués… vraiment impressionnant.
La journée idéale c’est 5-6 heures de marche dans un joli décor naturel, avec une température supportable, ponctuée de plusieurs pauses-déjeuners en compagnie de locaux autour d’un dal (lentilles souvent accompagnées de riz), de puri chana (pois chiches épicés que l’on mange avec un pain soufflé dans l’huile) ou d’un simple chaï (thé au lait et aux épices), et la possibilité de lire au moins une heure avant de me coucher.
C’est une nuit où je peux dormir confortablement et en sécurité. C’est-à-dire quand il n’y a pas des curieux qui viennent voir ce qu’il y a sous ma tente, quand il n’y a pas ces petits nuisibles qui vous rendent fou comme les moustiques ou les puces, ou quand la température ne dépasse pas les 25°C (ou ne tombe sous les 0°C en montagne).
Il est très difficile de se sentir seul quand on est en Inde. Il y a du monde partout. Même dans les endroits les plus reculés, il m’est arrivé de voir des gens sortir de nulle part.
Mon plus beau souvenir est pour le moment ma première nuit sous la tente. J’étais en pleine montagne Himalayenne, à deux jours de marche du premier village. J’ai installé le camp à 4.850m – je voulais passer la nuit plus haut que le Mont-Blanc (4.810m). C’était la première fois de ma vie que je dormais sous une tente. Quelle sensation de liberté se fut de se retrouver seul, dans un endroit aussi isolé et aussi magnifique (même si les conditions météo ne sont pas restées bonnes très longtemps).
J’ai fait plein de belles rencontres. Mais celle qui me marque le plus c’est la rencontre avec moi-même. Quand vous marchez en solitaire, vous apprenez à vous découvrir.
J’aime bien cette photo prise à Amritsar.
Dans quelques jours, je reprends la route depuis Rupnagar (petite ville du Punjab). Et je vais en direction d’Ahmedabad (qui se trouve à encore 1 100km). De là-bas je suivrais les pas de Gandhi, en refaisant la « Marche du sel » qu’il avait faite en 1930, et qui fut l’un des évènements déclencheurs de l’indépendance de l’Inde face à l’empire britannique. Tout un symbole donc.
Merci Alexandre d’avoir pris le temps de répondre à nos questions. Nous te souhaitons bonne continuation dans la suite de ton projet et nous espérons pouvoir bientôt donner de tes nouvelles à nos lecteurs ! En attendant, vous pouvez suivre Alexandre sur sa page Facebook et sur son blog.
Et si l’envie vous prend également de faire du trek mais de manière plus traditionnelle, retrouvez les circuits de Shanti Travel au Ladakh : http://www.shantitravel.com/fr/trek-himalaya-indien/
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