Sucreries cinghalaises et tamoules du Nouvel An au Sri Lanka
Sucreries cinghalaises et tamoules du Nouvel An au Sri Lanka Les célébrations du Nouvel An sri-lankais, cinghalais et...
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Embarquement sur les ailes du Dragon KB 401, au premier rang d’un spectacle époustouflant : le Toit du monde! Ces sommets himalayens s’enchainent les uns après les autres dans leurs plus beaux attirails comme si on élisait Miss Monde ! On commence par le Langtang, Gauri Shankar… sans oublier un coucou lointain du Mont Everest, puis c’est au tour du Mont Lhotse, Makalu et j’en passe !
Au détour d’une colline, le dernier virage à gauche permet d’apercevoir la piste d’atterrissage. On y est ! « Il est souvent mentionné dans la littérature que le Bhoutan se trouve dans l’Himalaya oriental, je dirai plutôt central, véritable confetti posé sur cette chaine. » (Pierre Jaccard, 2014, La rêveuse du monde oublié).
Confetti si petit, coincé entre deux géants d’Asie, l’Inde et la Chine, qui s’est longtemps battu et qui se bat encore pour exister. Pour cela, le 4ème roi du Bhoutan (le papa du roi actuel), choisi non seulement de préserver sa culture et ses traditions mais surtout de le crier au monde entier afin d’attiser les curiosités et d’imposer une identité culturelle forte. Il met en place le concept de Bonheur National Brut, basé sur 4 piliers : avoir un gouvernement stable, préserver la culture et les traditions, préserver la nature, se développer, oui, mais durablement.
Imaginez donc un pays d’Asie où tous les chiens des rues sont vaccinés, où les soins de santé sont gratuits pour tous les citoyens, où la télévision ne possède que deux chaines, où tuer des animaux est interdit et puni par la loi, où le gouvernement vous envoie un questionnaire de satisfaction tous les 5 ans afin de savoir comment vous allez, où le journal national ne fait que 16 pages (incluant les publicités), où les panneaux publicitaires n’existent pas (a contrario on lit sur le bord des routes, des centaines de panneaux qui rappellent que boire du whiskey est risqué, qu’il ne faut pas se chamailler avec le conducteur, que le virus humain peut s’éviter en portant des préservatifs, que l’amour doit dominer, que la nature est importante, que la vie est longue et belle et que la femme est un pilier pour la société), où il est interdit de fumer, où le mardi (Dry Tuesday) est un jour sans alcool, où le « jour du tabac » (Tobacco day) on envoie les étudiants bruler les feuilles de cannabis pour éviter qu’ils les fument, où il est obligatoire de porter l’habit traditionnel tous les jours de travail et où, le jour de l’anniversaire du roi, tous les citoyens ont droit à trois jours de congés (on peut toujours demander à Macron ce qu’il en pense…) !
Evidemment, le pays fait face à des enjeux politiques et économiques plus grands mais, même si la perfection n’existe pas, le Bhoutan tente de s’en rapprocher fortement. Il faut dire qu’en termes de découverte pour les voyageurs, on vit au Bhoutan, une expérience AU-THEN-TIQUE !
L’architecture traditionnelle est encore très présente. Les boiseries aux motifs colorés et les animaux peints sur les murs de chacune des maisons, attirent les premiers regards. Le rouge, le jaune et le blanc ressortent à travers des paysages qui ne cessent de perdre nos yeux entre ciel et terre. Le vert des collines et la terre des cultures en jachère, le bleu du ciel confondu avec ce voile de lumière qui blanchi l’horizon. La fumée blanche qui s’échappe des toits des maisons, elle, nous laisse deviner l’odeur du bois qui craque dans les intérieurs.
Jusqu’à ce qu’on aperçoive plus pétillants encore, les bhoutanais vêtus de leur habit traditionnel. Le gho pour les hommes et la kira pour les femmes. Tirés à quatre épingles, ils portent ce vêtement pour aller au bureau ou dans les lieux sacrés (temples et monastères). Les plus âgés ne le quittent pas !
On voyage au pays du Dragon comme si on volait sur ses ailes. De Paro à Bumthang, une seule route suit la rivière et se faufile à travers les montagnes surplombant les villages qui ont pris possession de leurs flancs ! Les petites villes sont construites d’un côté et de l’autre de la vallée et les infrastructures routières, jusqu’à Gangtey sont digne de nos autoroutes européennes. On est cependant, très loin, d’être coincé dans les bouchons !
Au restaurant, on vous fera fièrement gouter le plat typique appelé Ema Datsi, qui consiste en quelques piment dans du fromage (oui oui), ça réveille les papilles mais c’est tellement bon qu’on y retourne ! Pour s’aider, on peut finir le repas avec leur alcool local, le Ara (alcool de riz bhoutanais).
A chaque jour de congé son activité, pas très vrai au Bhoutan, on préfèrera plutôt à chaque jour de congé, du tir à l’arc ! C’est le sport national. Ils y jouent dans leur habit traditionnel avec des arcs d’époques en bambou et des cibles à 300 ou 400 mètres ! Petits et grands, hommes et femmes, le pique-nique en main (attention c’est une institution) et le thé salé en thermos, ils passent des heures et des heures dehors, rassembler autour d’un feu pendant que les uns et les autres tentent de toucher ce petit (tout petit) point rouge !
Outre la tradition et curieuse de connaitre la vision de la jeunesse bhoutanaise sur son pays, je m’aventure un soir de semaine, qui n’était pas un mardi, au Mojo Park. Petit bar du centre où se rassemble la jeunesse branchée de Thimphu. La bière locale y est d’ailleurs délicieuse ! Mais ce n’est pas le sujet ! Je fais ici la rencontre de Karma, DJ et associé du lieu. Il a étudié à Singapour étant plus jeune mais ne compte en rien quitter son pays aujourd’hui. Au contraire, participer à son développement est son but. Il me confie : « Nous vivons dans une petite bulle où le temps s’est arrêté il y a 10 ans. On aime ça, c’est différent et sans soucis ! C’est à nous, les jeunes, de faire perpétuer les traditions tout en essayant de faire accepter la modernité ! »
Le directeur du centre de préservation des grues à cous noirs de Gangtey, lui, m’explique que le challenge actuel c’est le trouver le juste milieu entre la préservation de la nature et le développement. Aujourd’hui dans ce village, comme celui de Paro, toute nouvelle construction est interdite et les villageois ne peuvent obtenir plus de terres à cultiver. Elles doivent rester vierges pour permettre à ces oiseaux majestueux (aussi appelé l’oiseau du Bonheur par les bhoutanais) de faire leur migration du Bhoutan jusque sur les hauts plateaux tibétains et de revenir de l‘automne au printemps dans la vallée de Phobjikha.
En conclusion…
On comprend ainsi que ce petit royaume voudrait toujours vivre hors du temps. Que la plus belle des choses à venir chercher au Bouthan c’est simplement la contemplation. La contemplation de visages gracieux, de sourires surpris, de joues brulées par le soleil et d’une nature époustouflante de beauté. La contemplation d’un monde qui n’a pas été touché par nos réalités quotidiennes.
On arrive au pays du Dragon avec tant de questions et de mystères en tête… puis on finit par se faire envouter par sa magie ! On vit ici un moment de sérénité unique.
C’est donc à mon tour que « Je vous souhaite sincèrement d’entrouvrir un jour les portes de ce petit royaume himalayen » (Robert Dompnier, 2014, avant-propos, La rêveuse du monde oublié).
Charlotte PIFFARD
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