Célébrations : Galungan-Kuningan à Bali
Destination paradisiaque s’il en est, l’île indonésienne de Bali attire année après année les touristes du monde enti...
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Voir nos départs garantisC’était il y a déjà un an, voire un peu plus encore. J’étais en échange universitaire à Jakarta pour quelques mois et ce week-end, nous…
Après neuf heures de train à travers les sublimes paysages de la campagne et des rizières javanaises, nous sillonnons les ruelles au Nord de la Jalan Malioboro, dans le quartier de Sosrowijayan qui regorge de guesthouses à des prix défiants toute concurrence. Une fois notre bonheur trouvé, c’est autour d’un Nasi Gudeg, plat typique de Yogya composé de riz blanc (nasi) et de Gudeg (jeune fruit du jackierque) que nous préparons le programme du week-end.
Nous sommes tous intrigués par le GunungMerapi ou la montagne de feu en Indonésien, réputé pour ses éruptions destructrices. La dernière date de 2010, a fait plus de 353 morts et a forcé l’évacuation de 360 000 personnes. Il s’agit du volcan le plus actif d’Indonésie et son ascension est possible uniquement pendant la saison sèche qui s’étend d’avril à septembre, hors périodes à risques. Nous nous renseignons donc auprès des habitants pour savoir si les conditions sont favorables pour grimper tout en haut de ce mont capricieux et cracheur de feu… Nous avons de la chance car le terrain est praticable en ce moment et le volcan semble plutôt calme…
Le lendemain, nous faisons nuit blanche et démarrons notre long périple à 1h du matin depuis le petit village de Selo. Nous profitons des heures fraîches, et espérons atteindre le sommet pour le lever du soleil. Quatre, si ce n’est plus, longues heures de marche nous attendent avec un dénivelé positif de 1600 m. Equipés de nos lampes frontales, nous nous lançons dans ce pari un peu fou. Nos 3 guides nous mettent en garde pour la dernière étape de l’ascension : elle risque de ne pas être faisable s’il y a trop de nuages à notre arrivée sur le dernier plateau. Qu’importe, nous voulons croire en notre bonne étoile et c’est plein de courage que nous avançons pas à pas.
Nous mettons environ 3 heures pour atteindre ce fameux dernier plateau. Nous faisons quelques pauses en chemin mais à cette altitude, il vaut mieux continuer à rester actif pour ne pas se refroidir ! Verdict… Le chemin est dégagé, nous pouvons y aller ! Nous sommes maintenant à 200 m du pic mais nos guides nous informent qu’il nous faudra encore une bonne heure pour atteindre le sommet. Cela nous parait énorme puis nous comprenons vite qu’il ne s’agit pas d’une plaisanterie. La pente se raidit encore et le chemin devient un mélange de cendres et de roches volcaniques. A certains endroits c’est comme monter une gigantesque dune de sable, un pas en avant nous ramène 50 cm plus bas ! Les jambes ne suffisent plus et on doit s’aider des mains pour atteindre le cratère fumant. Le défi physique que nous propose ce Mont Merapi est l’un des challenges les plus difficiles auquel j’ai du faire face jusqu’à maintenant mais l’effort est gratifiant et l’effet de groupe déculpe nos forces.
Nous arrivons enfin au sommet et c’est avec une émotion certaine que nous nous laissons hypnotiser par ce lever du soleil, perchés sur notre montagne de feu. Nous sommes à 2900 m d’altitude, la vue sur les volcans Marbabu, Sumbin et Sundoro est à couper le souffle. Devant ce spectacle aussi extraordinaire qu’ahurissant, nous oublions la fatigue et le froid. L’effort en valait la peine et la récompense va au-delà de nos espérances. Seuls nos guides arrivent à nous distraire quelque peu, ils veulent nous montrer la lave au fond du cratère. Avec prudence, nous nous avançons au bord, et distinguons, avec un peu de mal, des points rouges à travers l’épaisse fumée qui s’échappe du volcan !
Nous reprenons ensuite le chemin du retour et en 2h30 de marche rapide, nous sommes de retour à notre point de départ, sous le soleil cette fois ci ! Nous dévorons notre petit déjeuner, reprenons des forces et du soleil, tous très fatigués mais surtout encore émerveillés par cette aventure hors du commun que nous venons de vivre ! Dès lors, j’avais la certitude que le Mont Merapi était ma première ascension de volcan, mais certainement pas la dernière… Et ce fut le cas !
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